L'été explose dans le village
- Marie

- 31 août
- 2 min de lecture

L'été est arrivé dans notre petit village français, Causses-et-Veyran. Une chaleur étouffante, le chant des cigales à plein régime et du rosé toujours à portée de main. Tout est comme il se doit. Pourtant, pas tout à fait. Car il s'est passé quelque chose. Nous avons célébré un mariage. Un mariage suédois. Pendant trois jours, presque quatre.
C'était grandiose. C'était merveilleux. C'était complètement fou. Le village a probablement encore des paillettes dans les ruisseaux et des airs scandinaves résonnent dans les feuilles des platanes. Le couple s'est marié avec le village comme témoin et des producteurs locaux pour fournir nourriture et vin. Quel mariage ! Et maintenant, nous continuons tout droit vers le cœur tourbillonnant de l'été.
Quand l'été arrive, on a peu de temps pour faire une pause. Les affiches annonçant des fêtes de village, des fêtes du vin, des brocantes, des marchés divers et des événements musicaux apparaissent plus vite qu'on ne peut répondre à un SMS.
Et moi ? J'ai essayé de participer à tout. Mais mon corps proteste. Impossible de vivre au rythme constant d'un festival, aussi charmant soit-il. Surtout quand le soleil flambe comme s'il voulait vous griller l'âme à feu doux et l'accompagner d'un brin de romarin. C'est là qu'on commence à faire des compromis. On dit oui aux activités à l'ombre et on zappe les événements comme les « pique-niques » et l'« après-midi ». Hors de question. Si on y va, autant le faire le soir, à l'ombre et idéalement avec une ventilation transversale. Et le meilleur son que l'on connaisse de nos jours, ce n'est pas la musique et les applaudissements, mais plutôt le ronronnement d'un climatiseur.
Tout est une question de choix. Une soirée musicale par-ci, une dégustation de vin par-là, un verre à l'ombre chez un voisin et, bien sûr, notre tradition du vendredi, « After(no)Work sur la place ». Et puis ces moments de silence où l'on s'assoit et contemple les vignes qui poussent à vue d'œil, tandis que les cigales jouent leur musique électrique qui rythme la vie à la campagne.
On oublie chaque année à quel point il fait chaud quand il fait chaud. Et on oublie chaque année à quel point c'est merveilleux.
Au milieu de tout cela, au milieu de l'euphorie du mariage et de l'explosion estivale, nous avons officiellement inauguré notre galerie, la Galerie Causses, dimanche 22 juin. Et le public est venu ! Malgré la chaleur, malgré le fait qu'ils auraient probablement préféré s'allonger au bord d'un ruisseau, une glace bien fraîche à la main, VOUS ÊTES VENUS ! Nous sommes si heureux. Si émus. Si transpirants, mais de la meilleure des manières.
Alors me voilà assise, heureuse, un peu fatiguée par le soleil, avec des restes de confettis dans mes chaussures et le cœur qui déborde. Et l'été ne fait que commencer.



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